Elections Recteur 2018

LE 15 e JOUR DU MOIS UNIVERSITÉ DE LIÈGE ÉDITION SPÉCIALE 2018 www.uliege.be/elections-recteur-2018 2 3 www.uliege.be/elections-recteur-2018 2018 ÉDITION SPÉCIALE UNIVERSITÉ DE LIÈGE LE 15 e JOUR DU MOIS PierreWolper euliege.be Dans mes textes récents, il y a deux slogans qui me tiennent particulièrement à cœur : “Ensemble pour l’Université de Liège” et “Retour à l’essentiel”. Le premier rappelle que nous ferons progresser l’Université dans l’action collective, guidée par une vision partagée ; le deuxième que nous recentrer sur nos missions essentielles, à l’abri des compli- cations et tracasseries, nous permettra de travailler efficacement et dans une ambiance constructive. Passer de ces slogans à la réalisation nécessite trois ingrédients : une vision claire de l’Université que nous voulons ; des actions concrètes et réalistes qui seront les premiers pas vers l’objectif choisi ; une équipe de personnes dévouées à l’Institution, aux parcours riches, combinant expérience et renouveau, que je guiderai dans une gestion de l’Université balisée par des valeurs fortes : intégrité, humanité et liberté. VISION La force d’une université est de réunir, en une complémentarité particulièrement fructueuse, l’en- seignement et la recherche dans un large spectre de domaines. La recherche nous intègre dans le réseau mondial de production des savoirs et nourrit l’en- seignement qui, en ces temps de changements rapides, doit continuellement s’adapter, et former à s’adapter. La recherche et l’enseignement irriguent notre environnement, participant au débat des idées, à la culture et au développement écono- mique régional qui, plus que jamais, repose sur l’innovation et la créativité sous toutes ses formes. C’est cette vision que je défends pour l’Université, la dérive vers un utilitarisme immédiat est à com- battre avec acharnement, c’est une question de survie. ACTIONS Une première action est un positionnement fort. Il faut sortir des attitudes défensives, montrer avec confiance tout ce que nous apportons et défendre notre vision de l’université tant vis-à-vis du monde politique que de la société. En cela, les autres uni- versités sont nos alliées : nous lutterons ensemble au-delà des règles de financement qui poussent à une concurrence stérile. Il est grand temps d’alléger nos structures et pro- cessus dont la complexité est source de frustration ÉLECTION RECTORALE ÉLECTION RECTORALE AlbertCorhay albertcorhay.be UNE QUESTION DE STYLE L’exercice de la fonction de Recteur ne s’improvise pas au nom d’un charisme quelconque ou d’une rationalité supérieure. Cette responsabilité se pré- pare, s’apprend et se peaufine en fonction des évé- nements et du caractère de celui qui l’assume. Ainsi se forme un style. Treize années de travail au sein du rectorat m’ont amené à écouter bien des feedbacks, parfois élogieux, parfois critiques. Tous ont nourri ma réflexion sur mon style de gouvernance, et plus largement sur le style qui convient à la fonction de Recteur à l’Université de Liège. La fonction de Recteur est prestigieuse mais elle implique cependant une profonde modestie devant les faits, les problèmes et parfois les drames. Elle ne sied pas aux hommes qui se croient pro- videntiels ou tout puissants. Tôt ou tard, ils se retrouvent seuls et craints par les membres de la Communauté, moqués par leurs collègues Recteurs. L’ écoute et l’ empathie vont de pair avec cette modestie. Le Recteur est sollicité en permanence et se doit d’être disponible pour toutes et tous. Comprendre ce que vit autrui, avant toute chose, respecter ses positions même en cas de désaccord, rechercher des solutions partagées ou construire des accords viables, telles sont les qualités exigées par la vie quotidienne d’un Recteur. Se vouloir jupitérien est un mythe. L’ intelligence collective et la coopération s’im- posent rapidement à la fonction de Recteur. Diriger une université comme la nôtre est une tâche immense. Diriger une université ne peut plus être le fait d’un homme seul. Stimuler et soutenir des coopérations multiples, variées est une compétence incontournable, de même qu’ac- cepter et intégrer l’avis des autres pour accroître la qualité d’une décision, la performance d’une action collective. L’institution du Collège Rectoral dès mon entrée en fonction concrétisait cette compétence, j’y ai rencontré des succès et des échecs. L’intelligence collective est une pratique nouvelle qui n’est pas encore accessible à tous. ÉricPirard ericpirard.be CONFIANCE EN L’UNIVERSITÉ Je ne sais pas si vous ressentez la même chose que moi, mais chaque fois que je reviens d’un séjour à l’étranger, des idées plein la tête, je me dis que nous avons une chance inouïe de pouvoir travail- ler dans un environnement exceptionnel et de disposer d’une infrastructure de recherche et d’en- seignement de première qualité. Les étudiants et chercheurs internationaux qui arrivent dans mon laboratoire ne me disent rien d’autre. Ils sont émer- veillés de voir que toute la culture européenne est désormais à leur portée, que de grands centres de recherches sont nos voisins, et surtout, que notre société est accueillante et ouverte à la diversité ! Que manque-t’il donc à l’ULiège pour être une université rayonnante au cœur de l’Europe ? … sans doute rien ! Il ne nous manque rien d’autre que de former une vraie communauté. Il ne nous manque rien d’autre que de chercher à mieux nous connaître et à reconnaître la diversité de nos parcours. Il ne nous manque rien d’autre que de nous ouvrir au monde et de mieux nous préparer aux défis du numérique et du développement durable. C’est en quelques lignes ce à quoi je vous propose d’œuvrer tous ensemble pour redonner du sens à notre projet universitaire. Aujourd’hui, par ma candidature, je m’engage à être à l’écoute de cha- cun et à être le porte-parole et le représentant actif de la communauté universitaire hors les murs. Vous avez été nombreux à m’encourager et à m’exprimer votre confiance. Je rappelle que si je me présente devant vous sans équipe, c’est pré- cisément parce que, pour espérer rassembler, j’ai d’abord choisi de ne pas diviser. Au lendemain des élections, si vous m’avez confié le mandat de recteur, je proposerai au conseil d’administration qui est le seul habilité à les désigner, les noms des vice-recteurs et vice-rectrices qui m’accompagne- ront. Auparavant, j’aurai entendu tous ceux qui m’ont déjà annoncé leur soutien, mais bien sûr aussi les nouveaux visages qui aujourd’hui se pré- sentent en soutien des autres candidats. Je veux une équipe capable de faire renaître la flamme d’une université ardente mais trop souvent étouf- fée sous la cendre! EXPÉRIENCE DE LA DIVERSITÉ Tous les chemins ne mènent pas au rectorat, mais il n’existe pas pour autant une voie unique pour envisager d’accepter cette responsabilité. Si j’ai pris la décision d’être candidat c’est que j’estime qu’à 57 ans, riche d’un parcours acadé- mique que j’ai voulu très diversifié, cela fait sens pour moi de mettre cette expérience au service de la communauté. Ce que je vous propose dans mon programme, c’est pour l’essentiel ce que j’ai pu expérimenter et vivre par moi-même. Grâce à la précieuse liberté académique que nous reven- diquons tous, j’ai eu la chance d’aborder toutes les facettes de mon métier : au Nord comme au Sud, à la présidence de sociétés scientifiques comme dans l’organisation de co-diplomations euro- péennes, à la création de spin-offs comme dans le monde associatif. Grâce à une équipe de jeunes chercheurs extrêmement motivés, j’ai également su convaincre la région de créer une plateforme technologique d’excellence en économie circulaire des métaux. Cette “communauté de l’innovation” associant l’ULiège à des centres de recherches et des PME innovantes (Reverse Metallurgy) nous a permis de retrouver une place de premier plan dans les grands réseaux européens (EIT Raw Materials). Au sein de l’université, j’ai assumé les responsabilités de président de département (2001-2005), de président du Conseil du Doctorat de l’ULg (2007-2015) ou encore d’Expert pour l’Europe auprès du recteur (2014-…). Je connais donc bien les négociations avec des partenaires universitaires que ce soit à l’échelon national ou au sein de l’initiative européenne EIT. Pour avoir eu la chance de travailler sur plusieurs théma- tiques avec notre administration, je sais aussi que je pourrai compter sur un soutien de très haut niveau pour préparer des dossiers plus tech- niques dans des instances que je connais moins (ARES,FNRS, …). En tant que géo-ingénieur, je me sens riche d’une formation hybride à l’interface entre les sciences appliquées et les sciences de l’environnement. J’aime me présenter comme un explorateur insa- tiable, un passeur de savoir et un générateur d’idées. Je suis ingénieur certes, mais tout autant curieux d’histoire et d’archéologie et pleinement conscient que notre science ne peut être soumise à quelqu’intérêt que ce soit. Il est plus que jamais essentiel de plaider pour une science ouverte et solidement financée par les pouvoirs publics. Depuis que j’ai partagé l’annonce de ma can- didature sur les réseaux sociaux, je reçois de nombreux messages qui me touchent beaucoup. J’entends le mot courage dans toutes les langues… maintenant c’est à vous de me faire confiance. Je suis convaincu que nous pouvons tous ensemble mettre notre ardeur au profit d’un projet dans lequel chacun se sentira reconnu. Pour connaître mes propositions d’actions concrètes, je vous invite à me rejoindre sur ericpirard.be Éric Pirard Reconnaître ses échecs et rechercher sans relâche des améliorations . Annoncer des révolutions de papier est plus aisé que mener patiemment une transition profonde et réelle à tous les niveaux de l’institution . Il est dangereux de se croire invin- cible en pareilles circonstances. Il faut parfois s’at- tendre à l’échec, le reconnaître et l’analyser, puis se remettre en mouvement de meilleure façon. La lucidité et la capacité d’autocritique sont un savoir- faire indispensable à ceux qui entreprennent. J’aime évoquer la ténacité , l’ endurance , l’ implica- tion sans compter , la détermination , la disponibi- lité totale . Un mandat de Recteur est un travail de tous les instants qui en a découragé plus d’un. La pensée stratégique est une disposition com- plexe qui allie à la fois l’ouverture à de nombreuses informations, rencontres ou expériences, et la prise en compte des temps longs et des temps courts, des réalités massives et des signaux faibles, de l’immer- sion dans le présent et la prospective. C’est un tra- vail de longue haleine . Je l’ai proposé aux Facultés, chacune s’en est emparée à sa façon. Je suis fier d’avoir amorcé cette tendance et instauré cette forme d’autonomie facultaire. Je poursuivrai ce tra- vail en dotant l’Université, et dès lors les Facultés et Unités de recherche, des dispositifs adéquats. J’ai été dépeint en Conseil d’Administration comme un Recteur frugal. Le souci de l’environ- nement, le refus de la dépense somptuaire souvent décrite à tort comme l’affirmation de notre rayon- nement international, l’investissement raisonné, la connaissance des règles de gestion, la résistance à l’attrait de l’emprunt ou de la dette, … tous ces éléments participent de cette frugalité. La négociation est souvent décrite comme étant “entre vaincre et convaincre”. Il est enfantin de se croire capable de vaincre par la seule puissance de sa volonté ; il est illusoire de se croire capable de convaincre par la seule puissance de son verbe ou de son raisonnement. La position de négociateur se construit à force de travail, de maîtrise des dossiers, de connaissances de ses interlocuteurs, d’habitude du contexte institutionnel. Dans ces circonstances, le respect ne s’impose pas, il se gagne. Ici aussi la modestie est de mise, elle permet de grandes avan- cées, sinon de grandes victoires. Ce style-là, c’est le mien. C’est celui que bien de mes interlocuteurs me reconnaissent souvent avec sympathie. Parfois avec ironie, qu’importe. C’est ainsi que je prépare mon prochain mandat, c’est ainsi que je mènerai le travail et l’action au cours des quatre prochaines années. C’est aussi pour ce style que les membres de mon équipe ont choisi de rester pour les uns, de me rejoindre pour les autres. Nous avons travaillé chacun notre style. Nos carac- tères s’accordent. Nous sommes portés par des valeurs, par un projet, par un programme, par une volonté partagée . Et nous nous soumettons confiants à vos suffrages pour le bien de l’Univer- sité de Liège. Albert Corhay et de démotivation. L’autonomie dans un rôle dont on comprend le sens, une culture de l’écoute, des liens sociaux dans des espaces de travail convi- viaux, justice et équité, apprendre des erreurs plu- tôt que de les sanctionner sont les clés du bien-être de chacun. Cela ne nécessite ni moyens importants, ni nombreux groupes de travail et réunions, mais des directives et messages clairs venant du sommet de l’Institution. Nos étudiants doivent trouver à l’Université des lieux de travail et d’échanges, des enseigne- ments sous des formes variées allant du classique aux innovations basées sur le numérique. Leur Université est aussi une porte sur le monde par les séjours ERASMUS, des Masters en anglais et l’accueil d’enseignants et d’étudiants d’origines diverses. Une première priorité est toutefois de régler les problèmes pratiques de la vie étudiante : constitution rapide du programme annuel (PAE), inscription sans retards, logements adéquats, prix et qualité des restaurants, mobilité vers nos cam- pus, en particulier le Sart-Tilman. Pour la recherche, les priorités sont la carrière des chercheurs, l’organisation interne et les moyens. Une diversité de types de carrières de chercheur est souhaitable, mais exige la plus grande clarté tant au niveau du recrutement que des évolutions personnelles possibles. Des garanties vis-à-vis des personnes renouvelées d’un contrat temporaire à l’autre font partie d’une gestion humainement décente de notre personnel. Minimiser le nombre de structures, par exemple en fusionnant sur base volontaire des départements et unités de recherche, allègerait les tâches de gestion. L’affectation des moyens internes de recherche doit se faire en réduisant la diversité des instruments et en sim- plifiant les processus. L’évaluation que ce soit des personnes ou des unités doit avoir comme but l’amélioration et non la sanction. Elle se doit d’être parcimonieuse, tant dans le choix de ses cibles que de l’usage du temps des évalués et évaluateurs. Finalement, il faut développer, et surtout soutenir, les efforts pour l’obtention de nouveaux moyens. GESTION ET ÉQUIPE Gérer, c’est prendre des décisions qu’il faut construire par l’écoute, motiver de façon trans- parente dans le cadre d’une vision à long terme et mettre en œuvre sans complexité inutile et dans le respect des personnes. C’est aussi, être toujours guidé par une vision et des objectifs, les aspects financiers étant bien sûr une contrainte, jamais un but en soi. Mon expérience internationale, les différentes fonctions que j’ai occupées, les positions que j’ai prises, les avis que j’ai rédigés et diffusés montrent ma façon de raisonner et d’agir. C’est ainsi que je mène une équipe de personnalités variées, chacune apportant son expérience et ses points de vue, mais toutes décidées à travailler avec moi et surtout avec vous, ensemble pour l’Université de Liège . Pierre Wolper

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