Pendant les cinq premières années de l'Université, la Faculté de Droit ne compte que trois professeurs. Jean-Gérard-Joseph Ernst y enseigne le droit civil moderne, le droit naturel et le droit public. Il sera le troisième Recteur de l'Univesité, pour l'année académique 1819-1820. Il occupera cette charge encore à deux reprises, en 1827-1828 et en 1834-1835.

Ernst

 

Originaire d'Aubel et frère aîné de deux autres éminents juristes Antoine Nicolas-Joseph et Lambert, Jean-Gérard-Joseph Ernst (1782-1842) acquiert ses premiers rudiments de droit sur le terrain, auprès de l'avocat liégeois Jean-Hubert Vincent, avant de s'inscrire à l'École de droit de Bruxelles, créée en 1806, d'où il sort premier docteur en 1810. Il y est chargé de commenter le Code Napoléon jusqu'à sa nomination de professeur ordinaire à la faculté de Droit de l'Université de Liège (1817), où il enseigne avec brio le droit civil moderne, le droit naturel et le droit public (dans la lignée de l'école française de Merlin), tout en exerçant la charge rectorale à trois reprises (1819-1820, 1827-1828 et 1834-1835).

L'institution lui est notamment reconnaissante de sa grande diplomatie lors de la gestion du violent conflit qui oppose les étudiants au corps académique à propos d'un règlement sur la fréquentation des cours (1826-1827). Appelé comme expert dans diverses commissions gouvernementales chargées de réorganiser l'enseignement, il préfère sa carrière professorale au poste de secrétaire-inspecteur de l'Université qui lui est offert. Au moment de la promulgation de la loi organique de 1835, Ernst quitte Liège pour Louvain, où il est nommé professeur de droit national et de droit civil approfondi.

 

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Illustration : Jean-Gérard-Joseph Ernst, photographie d'une composition graphique, s.d., Musée Wittert ULiège,inv. 22285 

 

 

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