Il me semble utile de former les étudiants et étudiantes à rechercher et s’approprier des savoirs non enseignés, à analyser avec finesse une situation problématique et à identifier les ressources à combiner pour y faire face.PhilippeNewsGeneviève PHILIPPE, Chargée de cours dans le domaine des Pratiques pharmaceutiques officinales.Photo : ©Michel Houet.  

Titulaire d'un diplôme de pharmacien de l’Université de Liège, Geneviève Philippe a effectué une thèse de doctorat dans le domaine de la pharmacognosie (chimie des substances d’origine naturelle), sous la direction du Pr Luc Angenot, consacrée à l'étude des potentialités antipaludiques d’alcaloïdes dérivés de la strychnine tout en contribuant à en démontrer l’absence de propriétés tétanisantes. " J'ai mené ce doctorat  en parallèle de tâches d’assistanat qui m’ont permis de m’intéresser au Problem-based learning (PBL) et de poursuivre par un diplôme d’études spécialisées (DES) en pédagogie de l’enseignement supérieur (Formasup). J’ai ensuite bénéficié d’un mandat de 4 ans auprès du FRFC-FNRS dans le domaine de la pédagogie, au cours duquel j’ai notamment mis en place, pour la filière des sciences pharmaceutiques de notre institution, une évaluation clinique objective et structurée (ECOS), examen sous forme de speed-dating permettant de confronter les étudiants à des patients simulés joués par des pharmaciens d’officine. Au retour d’un court séjour à l’Université Laval à Québec, j’ai pu transposer à la filière de pharmacie liégeoise un dossier d’apprentissage, inspiré de l’exemple québécois, faisant toujours actuellement office de travail de fin d’études. " Comme coordinatrice pédagogique de la même filière, Geneviève Philippe a ensuite contribué à la mise en place d’une pharmacie didactique – local en tout point similaire à une officine ouverte au public, hormis l’absence de réels patients – et à l’utilisation de cet outil interactif dans le cursus de pharmacie. " Mes préoccupations actuelles se centrent sur la valorisation du métier de pharmacien d’officine et l’anticipation des évolutions de cette profession, que ce soit dans le cadre de l’amélioration de la formation des étudiants, via des contacts avec le monde professionnel extérieur ou encore au travers de collaborations à des projets pédagogiques et de recherche avec d’autres universités belges et étrangères. "

Varier les modes d'apprentissage

" Transmettre des connaissances reste une mission importante, en gardant néanmoins à l’esprit que nombre de ces savoirs sont maintenant à portée de clic, pour autant que l’étudiant·e soit formé·e à sélectionner les sources appropriées. Dans le domaine de la pharmacie, il n’est plus possible de connaître chaque médicament tant l’arsenal thérapeutique est devenu vaste. Il me semble donc utile de former l’étudiant·e à rechercher et s’approprier des savoirs non enseignés, à analyser avec finesse une situation problématique et à identifier les ressources à combiner pour y faire face. Nos futurs pharmaciens, et leurs patient·e·s, gagnent aussi à ce que la communication, la capacité à prendre des décisions et à interagir en équipe soient entraînées durant la formation, que ce soit par des analyses de cas, des activités collaboratives en petits groupes ou des activités de simulation au sein de notre pharmacie didactique. Veiller à la motivation des étudiant·e·s par des activités d’apprentissage ludiques, variées et qui font sens pour lui me semble primordial. Dans cette optique, les opportunités offertes par l’e-learning sont également à saisir, en les combinant à des activités en présentiel (on parle alors de blended learning). Il relève également des missions de l’enseignant universitaire de soigner ses évaluations, et de les concevoir à la lueur des compétences visées par la formation. Enfin, l’enseignant universitaire occupe une place privilégiée pour aiguiller le jeune sur le chemin de sa vie d’adulte. C’est l’approche suivie par la filière des sciences pharmaceutiques en s’engageant dans le projet mentorat « POLLEM » ! "

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Geneviève Philippe

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