Je pense qu’il est nécessaire de partager les résultats, mais plus important encore, les questions de nos recherches avec les étudiantes et les étudiants, dans une forme adaptée à leur niveau, pour leur faire comprendre le sens des matières qu’ils étudient.WalburgMyriam-Naomi WALBURG, Chargée de cours dans le domaine de la Traduction français vers l’allemand. Photo : ©Michel Houet.

Myriam-Naomi Walburg a étudié la Littérature comparée et la Littérature française à l’université de Munich, la Ludwig-Maximilians-Universität et à la Sorbonne, Paris IV. «  J’ai poursuivi ma formation universitaire avec une thèse sur le plurilinguisme littéraire et les structures de la temporalité narrative des textes qui n’étaient pas rédigés dans les langues premières des auteurs. Pendant ma thèse, j’étais boursière de la Fondation Konrad-Adenauer dans l’école de doctorat « Literature and Globalization » à l’université de Munich et à l’Ecole Normale Supérieure de Paris. »

Avant d’y être nommée pour une charge en « Traduction français vers l’allemand », Myriam-Naomi Walburg a fait une première connaissance de l’Université de Liège en tant que maître de conférence (secteur germanique) et en effectuant des missions d’enseignement dans la filière Traduction/ Interprétation.

« Je mène actuellement une recherche sur les projets des langues mondiales dans les années 1900 au niveau de la politique linguistique et de la littérature. À cette époque, quand les nations-états s’établissent définitivement, les conceptions des nouvelles langues auxiliaires comme l'Esperanto, Ido ou Volapük fleurissent partout en Europe. Étant communes, elles transgressent les frontières des langues nationales dans le but de créer une communication mondiale entre des peuples et de supprimer l’obligation de traduire. Cette recherche montre que les mêmes stratégies de « non-traduction » se trouvent également dans la littérature de l’époque, notamment dans les projets futuristes italiens, les mouvements dada français et le projet russe de la langue 'Zaum'. Tant pour les projets linguistiques que littéraires, un paradoxe est par ailleurs constaté entre leur proclamation d’universalité d’un côté et leur ancrage dans un espace linguistique précis, notamment celui des langues européennes. »

Stimuler la curiosité intellectuelle et l'esprit critique

" Dans le monde d’aujourd’hui, il est indispensable que les étudiants soient capables, à la fin de leurs parcours, d’acquérir du savoir de façon autonome, de le classifier et de l’analyser, face à une foison d’informations qui évoluent à grande vitesse. J’envisage donc mon rôle d’enseignante, entre autre, comme étant une sorte de guide : pour leur apprendre à apprendre, en stimulant leur curiosité intellectuelle et leur esprit critique. Il est donc important qu’ils apprennent à s’exprimer dans un langage adéquat, scientifique et de haut niveau.

Je pense par ailleurs qu’il est nécessaire de partager les résultats, mais plus importants encore, les questions de nos recherches avec les étudiant·e·s, dans une forme adaptée à leur niveau, pour leur faire comprendre le sens des matières qu’ils et elles étudient. "

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Myriam-Naomi Walburg

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