Un enseignant universitaire doit œuvrer à donner envie aux étudiants. Cette envie peut consister en une ouverture d’esprit, en une envie d’en savoir davantage voire d’aller plus loin dans la connaissance initiale du domaine enseigné.Florence-NewsÉric FLORENCE, Chargé de cours en Études chinoises. Photo : ©MichelHouet.

Après des études chinoises à Paris (Institut national des langues et civilisations orientales), en Chine et à l’UCL (DES en Relations internationales et science politique) de 1988 à 1993, de 1993 à 1996, Éric Florence a travaillé comme interprète chinois-anglais-français dans le domaine de la métallurgie en France et en Espagne pour une société spécialisée dans le domaine des laminoirs à froid et des fours à courant continu. À partir de 1996, il débute sa carrière à l’Université de Liège en tant qu’assistant au Centre d’études chinoises de l’Université de Liège. En 1999, il rejoint le Centre d’études de l’ethnicité et des migrations (CEDEM) où il effectue des recherches sur financements extérieurs (Région wallonne et Politique scientifique fédérale) concernant les questions de migrations et d’intégration, tout en débutant un doctorat sous la direction de Marco Martiniello et de Jean-Philippe Béja (Science po, CERI, Paris). " À partir de 2001, j’ai commencé à donner des cours sur la société chinoise contemporaine à l’Université de Liège tout en dispensant des enseignements dans le domaine de la langue chinoise à l’Institut Libre Marie-Haps, à l’Institut libre des Traducteurs et Interprètes (ISTI) et en tant que professeur invité au Collège d’Europe à Bruges (2005-2010). Dans la foulée de mon doctorat en science politique et sociale, j’ai été nommé Premier assistant, puis Chef de travaux et Chargé de cours en Faculté de Philosophie et Lettres (2015). De septembre 2015 à fin août 2019, j’ai dirigé le Centre d’Études Français sur la Chine Contemporaine (CEFC), une des 27 Unités mixtes de l'institut français de recherche à l’Étranger (CNRS et Ministère des Affaires Européennes et Etrangères) basé à Hong Kong avec deux antennes à Pékin et Taipei. Durant ces quatre années à Hong Kong, j’ai également dirigé la Revue scientifique du CEFC, " Perspectives chinoises/China Perspectives ". Mes travaux de recherche en rapport avec la Chine contemporaine portent sur les questions de pouvoir dans la Chine post-maoïste et sur les formes de médiation des expériences des travailleurs migrants d’origine rurale. "

Un juste équilibre entre la recherche, l'enseignement et la participation aux débats publics

" De par ses compétences pédagogiques, de par sa passion, ses connaissances et son expérience du domaine en question, un enseignant ou une enseignante universitaire doit œuvrer à donner envie aux étudiants. Cette envie peut consister simplement en une ouverture d’esprit, en une envie d’en savoir davantage voire, par soi-même, d’aller plus loin dans la connaissance initiale du domaine enseigné. L’implication de l’enseignant dans la recherche accorde quant à elle de la profondeur et du dynamisme dans le cadre des cours dispensés. En particulier dans le domaine des sciences humaines et sociales, l’enseignant universitaire doit tenter de contribuer au développement de l’esprit critique des étudiants et étudiantes. Il s’agit, pour paraphraser Michel Foucault, de susciter un état d’inquiétude quant au monde dans lequel nous vivons, " un état de questionnement et de réflexivité constante " par rapport aux catégories de pensée et d’action qui semblent établies.

Enfin, l’enseignant-chercheur doit essayer de trouver un équilibre juste entre le temps de la recherche et du travail au sein de l’université d’une part et une participation aux débats publics quand cela relève de son champ de compétence d’autre part. "

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Éric Florence

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