
Ma Thèse en 180 secondes (édition 2023) : vote du public
16 doctorant·es vous présentent leur thèse en 3 minutes. Visionnez les prestations et votez pour vos deux candidat·es favoris jusqu'au 29 mars (midi).
Université publique ouverte sur le monde et ancrée dans le développement scientifique, culturel et économique de sa région, l'ULiège s'appuie sur ses trois piliers : l'enseignement, la recherche et l'engagement citoyen.
L'ULiège forme des citoyens responsables, dotés de connaissances de pointe et d'un esprit critique, capables de partager les savoirs et de faire progresser un monde de plus en plus complexe.
L'ULiège développe et valorise une recherche d’excellence, pluridisciplinaire et en prise directe avec ses enseignements.
L'ULiège : une expérience à vivre au quotidien. Implantée dans 3 villes et 4 campus, l'université est un acteur incontournable en termes d'environnement et de mobilité.
Comment les étudiant·es du supérieur vivent-ils·elles la crise du Covid-19 ? L’enquête réalisée en ligne par les psychologues de l’UCLouvain, de l’ULB et de l’ULiège a rassemblé 25.000 étudiant·es. C’est la première enquête qui rassemble une proportion aussi importante de la population étudiante (Universités, Hautes Écoles, Instituts Supérieurs des Arts) en Belgique, soit plus de 10% de l’ensemble des étudiant·es.
« Durant la crise, les étudiants ne disposent pas des ressources habituelles pour faire face au stress et à la détresse »
Lire l'interview de Fabienne Glowacz
L
es étudiant·es ont été interrogé·es sur 4 aspects : les principales difficultés rencontrées, leur santé mentale, le respect des mesures sanitaires et les perspectives d’avenir. Les résultats sont préoccupants. La parole donnée aux étudiant·es dans l’enquête doit éclairer les orientations et décisions pour l’enseignement supérieur.
Les taux élevés de symptômes avérés d’anxiété (50%) et de dépression (55%) mettent clairement en évidence les difficultés psychologiques auxquelles les étudiant·es de l’enseignement supérieur font face. Les étudiant·es de Bac 2 et 3 présentent les niveaux les plus élevés d’anxiété et de dépression.
Les résultats montrent également un sentiment d’isolement, de solitude et un manque de contacts sociaux chez les étudiant·es. De manière générale, ils et elles se déclarent satisfait·es de leurs relations familiales, amicales et amoureuses mais manifestent une insatisfaction marquée concernant leurs relations avec les autres étudiant·es et avec les enseignant·es.
Parmi les états émotionnels ressentis, un niveau élevé de colère est très présent. Un grand nombre indique souffrir de troubles du sommeil et de l’appétit. Une perte d’espoir en l’avenir est également fortement présente.
Pour chaque comportement, on constate un suivi majoritaire des mesures même si certaines s’avèrent difficiles à appliquer. S’ils sont 2/3 à porter le masque à l’intérieur, en dehors de leur bulle, les chiffres descendent à 41% entre amis. Ils et elles travaillent autant que possible à la maison (83%) et respectent une distance de 1,50m hors domicile (65%). Ils et elles évitent les rassemblements dans les lieux publics (64%) et maintiennent leurs contacts via les réseaux sociaux (76%). Ces variations permettent d’identifier de façon précise sur quels aspects cibler les campagnes de prévention.
Les chiffres pour la vaccination sont plus bas (57% d’intentions favorables) que les chiffres du baromètre belge de la motivation. Cet écart souligne l’importance de mettre en place des campagnes de motivation et d’explication sur le vaccin et de tabler sur les tests salivaires qui sont beaucoup mieux acceptés (75% d’intentions favorables) dans la population étudiante.
Un·e jeune sur dix se dit confronté·e à des difficultés pour subvenir à ses besoins essentiels. En plus d’un sentiment d’isolement au plan de l’enseignement (affectant 73%), d’autres difficultés psychologiques liées aux cours en ligne sont rapportées : un sentiment de fatigue mentale et physique (pour 82%), un manque de motivation (chez 81%) et des difficultés pour gérer le stress (pour 54%). Tout ceci mène à un sentiment de décrochage chez une majorité d’étudiant·es.
Les priorités des jeunes sont les contacts sociaux et le retour sur les campus pour certaines activités liées à leur formation (par exemple, l’accès à des lieux d’étude).
La réouverture des salles et clubs de sport est également importante dans un plan de déconfinement. Plusieurs éléments ont permis aux étudiant·es de faire face à la pandémie, notamment les contacts avec la famille et les contacts à distance via les réseaux sociaux.
Une proportion importante d’étudiant·es (62%) dit avoir apprécié les aides proposées par leurs institutions.
Pour beaucoup, cette période aura été l’occasion de prendre conscience d’une série de réalités et de tirer des enseignements utiles, notamment en termes de dynamiques de solidarité et de soutien.
Sélection de commentaires d’étudiant·es ayant participé à l’enquête (l’orthographe n’est volontairement pas revue).
« … La seule chose que je demande c’est de retrouver nos auditoires. Commencer ses études tout seul devant son ordinateur est une épreuve insoutenable... On n’a pas eu le temps de créer des liens avec les autres étudiants, on n’a jamais connu de vie sur un campus, ... »
« Les cours nous prennent trop de temps et nous empêchent de vivre. Rester des heures dernière nos écrans nos yeux fatiguent, la dose de travail est énorme car les professeurs ne tiennent pas compte que l'on a une vie, que l'on doit s'organiser »
« Même avec une bourse d'étude il est impossible de subvenir à ses besoins (loyer, courses) si on a perdu son job étudiant. Sans compter que lorsqu'on demande une bourse à l'école ou au CPAS, ceux-ci font pression pour qu'on arrête nos études. »
« Je suis triste et je pleure quasiment tous les jours »
« … Je n’ai plus envie de me lever, je n’ai pratiquement pas de motivation à suivre les cours en ligne alors que j’adore en temps normal écouter mes cours car ils me passionnent. Tout et tout le monde m’énerve, j’ai envie de pleurer tout le temps. […] Je ne vois même plus l’intérêt de vivre si nous ne sommes plus libres de rien »
« Je suis en complète dépression.»
« J’ai super bien réussi mes examens en janvier mais depuis c’est la catastrophe, je suis en décrochage total et déprime complètement. J’ai l’impression d’avoir usé toutes mes ressources, je me sens épuisé et vide, plus rien ne m’intéresse / n’a de sens, je ne me sens pas du tout entendu ... »
« J'ai décidé de vivre "comme ci" le COVID n'était pas si dangereux. Voir les amis le week-end est quelque chose dont j'ai besoin pour garder une motivation minimum pour avancer dans la vie et les études. A quoi bon faire tout ça si c’est pour rester enfermé ? »
« Tant qu'on n’a pas de preuve qu'un vaccin diminue la propagation du virus et qu'on ne laisse pas les vaccinés vivre leur vie normalement, je ne vois simplement pas l'intérêt de me faire vacciner. »
« A la fin de cette pandémie, je veux que les universités organisent plusieurs activités et suivre des démarches pour nous aider à trouver notre vie sociale et psychique normale. »
« … au moins de garder l'option des cours en ligne pour les étudiants qui font attention à cause de contacts rapprochés avec leur famille ou autre serait le minimum. »
« Selon moi, le COVID nous aura tout de même permis de revoir nos priorités et je me suis rendu compte, que prendre du temps pour moi et passer des moments avec mes proches (familles-amis) sont des choses essentielles à ma vie. J'aurai envie d'en faire une priorité avant mes études. »
Fabienne Glowacz, professeure de psychologie clinique à l’ULiège
Olivier Klein, professeur de psychologie sociale à l’ULB
Olivier Luminet, professeur de psychologie de la santé à l’UCLouvain
Vincent Yzerbyt, professeur de psychologie sociale à l’UCLouvain
16 doctorant·es vous présentent leur thèse en 3 minutes. Visionnez les prestations et votez pour vos deux candidat·es favoris jusqu'au 29 mars (midi).
Il vous reste quelques jours pour participer à cette grande enquête menée auprès des étudiant·es et tout le personnel de l’enseignement supérieur en Fédération Wallonie-Bruxelles.
La Rectrice de l’ULiège et la délégation belge en déplacement en Inde ont inauguré ce 21 mars 2023 le télescope de quatre mètres qui va permettre d’étudier des objets dans notre galaxie et au-delà.