Juriste en droit international, Philippe Sands présente un profil exceptionnel à maints égards. Il jouit d’une réputation internationale aussi bien au niveau académique qu’à celui du barreau et dans la société civile.

Philippe SANDS OK 

De nationalité anglaise et française, Philippe Sands est né à Londres en 1960. Il a effectué ses études à l’Université de Cambridge (first class honours, 1983), où il a défendu sa thèse de doctorat. Il a été Professeur à la New York University School of Law (1994-2003) et Professeur de droit international à l’University of London (1999-2002). Il est actuellement Professeur à l’University College London (depuis 2002). Il est par ailleurs codirecteur du Project of International Courts and Tribunals (depuis 1997).

Philippe Sands mène également une carrière professionnelle au barreau depuis 1984. Membre du Barreau d’Angleterre et du Pays de Galle, il est devenu Queen’s Counsel en 2003 et est l’un des fondateurs du cabinet international Matrix Chambers. Sa pratique est internationaliste. Il a plaidé devant presque toutes les instances internationales, notamment l’OMC, la Cour de Justice de l’Union européenne, la Cour internationale de Justice, le Tribunal international du droit de la mer, la Cour pénale internationale..., pour des différends commerciaux, maritimes, environnementaux, frontaliers ou de droit international pénal. Il est connu pour avoir été l’avocat de victimes de crimes contre l’humanité et de génocide. Il a également une certaine pratique en matière d’arbitrage international, notamment en matière de protection de l’environnement et des ressources naturelles.

Sa bibliographie témoigne d’une grande évolution dans ses recherches, allant de publications dans le domaine du droit de l’environnement à de nombreux travaux sur la prolifération des cours et tribunaux pénaux internationaux. Il a écrit ou dirigé des ouvrages de référence dans la matière du droit international public général. Il est aussi l’auteur d’ouvrages moins académiques, fondés sur ses connaissances juridiques, mais à portée militante en faveur de causes telles que la protection des droits fondamentaux, davantage destinés au grand public et publiés dans des maisons d’édition telles que Penguin.

Publié en 2016, son dernier ouvrage intitulé « East West Street. On the Origins of ‘Genocide’ and ‘Crimes Against Humanity’ », traduit en français sous le titre « Retour à Lemberg » a été récompensé par le Baillie Gifford Prize en 2016 et désigné « Meilleur Livre de l’Année » (catégorie Non-Fiction) lors des British Books Awards 2007. Mettant à profit ses connaissances juridiques, historiques, mélangeant l’histoire universelle, d’Hersch Lauterpacht et Raphael Lemkin, deux juristes internationalistes qui ont marqué le procès de Nuremberg, et sa propre histoire familiale, il remonte à l’origine de la naissance des concepts de « crimes contre l’humanité » et de « génocide ». Captivant, qualifié d’œuvre incontournable, cet ouvrage connaît un succès phénoménal.

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