Recteur de 1997 à 2005, Willy Legros a de nombreux défis à relever. Les moyens alloués à l'Université ne cessent de décroître, le nombre d'étudiants augmente, la recherche manque de moyens. L'Europe devient une réalité de plus en plus prégnante.

Legros

Willy Legros est né à Dolembreux le 24 décembre 1940. Il obtient son diplôme d’ingénieur civil électricien-mécanicien à l’Université de Liège. Il poursuit ses recherches et devient docteur en Sciences appliquées en 1970. Professeur ordinaire, il enseignera de 1972 à 2006, dans le département d’électrotechnique (électricité appliquée) de sa Faculté des Sciences appliquées. Il s’illustre par de nombreuses publications dans ses domaines de recherche, comme la modélisation des champs électromagnétiques, l’étude de l’adéquation de l’électronique de puissance et de commande aux machines électriques, l’étude des plasmas et corrélation avec l’appareillage de coupure, l’étude du comportement physique et électrique des matériaux isolants en haute tension.

Au cours de sa carrière, il ne néglige jamais de maintenir des relations avec le secteur industriel, il est administrateur de sociétés d’électricité et sollicité comme expert par différents centres de recherche. Il s’implique dans un réseau national et international scientifique et entrepreunarial, et reçoit de nombreuses récompenses pour ses travaux, comme par exemple le Prix de l’Innovation technologique Chouette d’Or du Transfert à l’Industrie, octroyé par le Ministère des Technologies nouvelles de la Région wallonne en 1986.

Ce rapport à l’industrie lui sera bien utile à l’heure de prendre les commandes de l’Université de Liège, dont il sera recteur de 1997 à 2005. Mais auparavant, il est le vice-recteur d’Arthur Bodson, impliqué dans des structures comme Technifutur fondé en 1990, fruit de la collaboration entre l’Université de Liège et le monde des entreprises, ou comme Gesval S.A. en 1991, société de gestion de projets et de valorisation chargée d’établir les contrats entre l’Université et les entreprises.

Sous son rectorat, l’équation européenne s’est définitivement imposée, et l’Université de Liège entend être un partenaire actif du projet européen dans son ensemble. C’est aussi à l’initiative de Legros qu’est instauré à l’Université de Liège le système SAP pour développer une comptabilité analytique et modernisée pour l’Université, une nécessité à l’heure des difficultés budgétaires et de la rationalisation des institutions universitaires.

Willy Legros est le recteur du nouveau millénaire, il est aussi celui qui ouvre l’année académique 2001-2002 quelques jours après les attentats du 11 septembre. Son discours rectoral est intitulé : « L’Université : creuset d’espérances ». Le pli est pris, l’Université de Liège ne veut pas tomber dans l’engrenage de la simplification historique, et conserver le cap en se référant aux valeurs humanistes qui l’ont fondée.

Extrait de son discours de rentrée 2001

Subordonner la liberté académique, la liberté de pensée et d'expression à l'autonomie financière serait une faute morale dont nous ne pouvons sous-estimer les conséquences pour la démocratie.

C’est tout à la fin de son rectorat que le « décret Bologne » de 2004 ouvre un vaste chantier de réformes particulièrement mobilisateur pour la communauté universitaire.

Très actif, il s’est impliqué dans le tissu industriel régional wallon comme gérant de WL consulting depuis 2005, comme consultant indépendant chez CMI depuis 2013, ou au sein de conseils d’administration chez Cide Socran et chez Start up Invest.

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Photo ©ULiège-Michel Houet

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