Nicolas-Gabriel Ansiaux


Lors de la création de l'Université, la Faculté de Médecine bénéficie d'une incontestable expertise acquise sous le régime français, avec en clé de voûte Jean-Nicolas Comhaire et Nicolas-Gabriel Ansiaux, qui sera Recteur pour l'année académique 1821-1822, puis une seconde fois en 1830-1831. Nicolas-Gabriel Ansiaux est le père de Nicolas-Joseph Ansiaux, qui deviendra professeur de gynécologie en 1828.

Ansiaux

Fils du médecin Nicolas-Antoine-Joseph († 1825), au service du prince-évêque (1784), puis des hospices civils de Liège, Nicolas-Gabriel Ansiaux est né à Ciney en 1780. Il entame des études au Collège fondé à Liège par Velbrück, en remplacement de celui des jésuites alors supprimé. Il y rencontre ses futurs collègues et amis Jean-Nicolas Comhaire et Pierre-Joseph Destriveaux.

Lié au prince-évêque Hoensbroeck, il l’accompagne dans son exil en 1794, avant de rentrer au pays pour y poursuivre sa formation auprès de son père et d’autres médecins de la ville et y exercer le métier de chirurgien. Il fréquente ensuite l’École de médecine de Paris où il est notamment remarqué pour ses thèses sur la césarienne. Dès 1804, il conçoit avec Comhaire le projet d’une École de chirurgie (Saint-Clément) qui voit le jour à Liège en 1806, année où il est nommé chirurgien en chef de l’hôpital de Bavière par la Commission des hospices civils. Il assure d’emblée la réputation de son École, dont il complète l’enseignement théorique par des cours pratiques de clinique chirurgicale dispensés à l’hôpital.

Avec Sauveur et Comhaire, il est sollicité pour assurer l’enseignement de la médecine à l’Université de Liège dès 1817. Il y donne les cours de pathologie chirurgicale, de clinique externe et, plus tard, de médecine légale tandis qu’il s’acquitte par deux fois de la charge rectorale (1821-1822 et 1830-1831). Membre de nombreuses sociétés savantes belges et étrangères (Société de minéralogie d’Iéna, Société Linnéenne de Paris, Sociétés de médecine de Toulouse et d’Amsterdam…) et distingué du titre de docteur honoris causa de l’université de Würzburg (1819), il témoigne ainsi du retentissement international de ses recherches. Il meurt à Liège en 1834, après avoir publié de nombreux travaux et rapports sur ses matières d’enseignement. Son fils Nicolas-Joseph, également professeur de médecine à l’Université de Liège, prolongera ultérieurement cette lignée de médecins liégeois.

 

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