Le professeur d’université doit jouer un rôle d’expert à la disposition de la cité et de sa région. Et montrer ainsi que l’université vit dans son temps, crée des liens avec les institutions au sens large, avec les écoles et le monde associatif.

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À

l’ULB, Deborah Meunier obtient en 2003 une licence en langues et littératures romanes. Elle poursuit avec un DEA "Langue et discours. Théorie, enseignement et société” tout en préparant l’agrégation de l’enseignement secondaire supérieur qu’elle décroche en 2004.

Après un passage éclair dans l’enseignement secondaire (en région bruxelloise) où elle donne des cours de français (langue maternelle et étrangère) et d’espagnol, elle devient assistante au Centre de méthodologie de l’ULB et chercheuse au sein du service de linguistique française.

En 2008, Deborah Meunier est recrutée par le département de langues et littératures romanes de l’ULiège, dans le service de didactique et méthodologie du français langue étrangère et seconde, dirigé par le Pr Jean-Marc Defays. Assistante, elle entame la rédaction d’une thèse de doctorat intitulée : “Les représentations linguistiques des étudiants Erasmus et la vision plurilingue européenne : normes, discours, apprentissages.” Elle soutient sa thèse en 2013 et effectue un séjour post-doc à l’université de Sherbrooke au Québec en 2015-2016.

Le français langue seconde

Depuis lors, Deborah Meunier consacre ses travaux à  l’appropriation du “français langue seconde” par les populations allophones, et plus précisément aux compétences en lecture et en écriture, que les étudiants Erasmus doivent développer dans des contextes spécifiques (discours académiques, scolaires, etc.). Mais pas uniquement.

L’apprentissage du “français langue de scolarisation”, par les adolescents étrangers, accueillis notamment dans les “Dispositifs d’accueil et de scolarisation des élèves primo-arrivants” (Daspa) est au cœur de ses préoccupations.  Elle dirige d’ailleurs un nouveau projet de recherche sur les problématiques liées à l’inclusion de ces élèves dans les classes traditionnelles. « La population dans les Daspa est très hétérogène en termes d’âge, de maîtrise du français et d’implication scolaire. Les enseignants sont très démunis face à ces jeunes et, vu l’urgence de la situation, nous avons proposé de concevoir des modules de formations à leur intention afin de favoriser le plus rapidement possible l’insertion des élèves dans le circuit scolaire habituel. » Elle a par ailleurs élaboré – avec Jean-Marc Defays et Audrey Thonard –  un MOOC en didactique  “Moi, prof de FLE”, mis en ligne en novembre 2018.

Enseignement et citoyenneté

Convaincue de l’importance de la recherche en didactique, Deborah Meunier accorde une attention particulière à l’enseignement. Ses cours – “Pédagogie de la grammaire en FLE”- “Problématique des immigrés face à l’apprentissage du français langue seconde”– sont dispensés aux étudiants inscrits au master en enseignement FLE ou en sciences de l’éducation. Elle intervient aussi dans le certificat en FLE et supervise les stages pédagogiques.

Deborah Meunier ne cache pas que ses activités lui plaisent parce qu’elles sont en lien direct avec la société. Pour elle, le professeur d’université doit jouer un rôle d’expert à la disposition de la cité et de sa région. Et montrer ainsi que l’université vit dans son temps, crée des liens avec les institutions au sens large, avec les écoles et le monde associatif.

Contact

déborah meunier

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